La Pietà revient et tombe définitivement le masque, dans tous les sens du terme.
Derrière ce patronyme mystérieux se révèle une bonne fois pour toute Virginie, l’Innamorata.
Amoureuse, elle l’est. Pas seulement d’un homme ou des hommes, non, La Pietà est amoureuse des émotions contraires, des intempéries du cœur, des aléas de l’humeur, de la fougue, de la passion.
Avec ce nouvel album, elle plante le décor : avoir 40 ans, ne plus se soucier de savoir s’il faut se maquiller les fesses ou mettre un string sur la tête pour plaire aux gens, et pourtant se jouer de soi-même, de sa propre indécision. Choisir, c’est renoncer, et La Pietà n’est pas du genre à renoncer. Si le titre qui ouvre l’album est estampillé slam « Indécise », la teneur globale de ce nouvel album tient plus d’une chanson française qui aurait rencontré un punk dans une soirée étrange, en compagnie d’un Ben Mazué en plus rock, d’un Gaël Faye débraillé, d’un Cabadzi relooké, soirée durant laquelle les corps et les âmes s’entremêlent dans une orgie mélodique à cœur battant, à corps ouvert.